Clis de Langevin. Ballons d'espoir contre la fermeture

Télégramme le 24 mai 2010

En espérant que le vent les emporte jusqu'aux plus hautes sphères de l'inspection académique, les enfants et les parents d'élèves de l'école Langevin ont procédé à un lâcher de ballons symbolique, vendredi, à 17h15, dans la cour de l'école pour dire, «Non, à la fermeture des Clis de Brest, Quimper et Plouzané». «Nous voulons de cette manière, dire qu'on ne veut pas qu'on nous prenne notre Clis. ÀLangevin, c'est une classe à part entière qui n'a pas son étiquette de Clis. Ici, tous les enfants sont déçus et choqués de perdre leurs copains à la prochaine rentrée. C'est totalement injuste car ces enfants sont totalement intégrés», souligne Nathalie Stéphan, la responsable des parents d'élèves.

Des pleurs au milieu de la nuit

L'annonce de cette fermeture est d'autant moins admise qu'aucune solution de substitution humainement acceptable n'est proposée. «À l'école de Quizac, aucune place n'est disponible. L'établissement le plus proche serait Châteauneuf-du-Faou,(  hum!hum pas pour les enfants de brest) avec tout ce que cela implique comme réorganisation pour la famille au niveau du transport et pour l'enfant, obligé de se lever plus tôt...

On s'en fiche de leur logique comptable, pour nous, ce sont les enfants qui comptent!», martèlent les parents. Marc Coatanéa, au nom des élus concernés par les fermetures de Clis, leur a apporté son soutien, soulignant son opposition à une décision, «bureaucratique et totalement déshumanisée». Les enfants directement concernés sont, eux-mêmes, très affectés: «Depuis cette annonce, ma fille ne fait plus ses devoirs», indique une maman; «Le mien pleure plusieurs fois par nuit», souligne une autre. Ces larmes seront-elles entendues par les autorités?