Langevin revue de presse brest

Publié le par sauvonslesclis29.over-blog.fr

École. La colère de Langevin

 

L'école Langevin est sous le choc : l'annonce, par la carte scolaire, de la disparition de sa Clis est vécue comme une injustice. Il faut dire que cette classe spécialisée fait le plein depuis plus de 25 ans. Parents et enseignants s'organisent.

«Nous sommes vraiment en colère». À la sortie des classes de l'école Langevin, tous les parents s'arrêtent autour du projet de fermeture de la Clis, cette classe accueillant des élèves souffrant «d'un handicap mental léger et d'un retard global». La nouvelle est tombée comme un couperet lors de l'annonce de l'ébauche de la nouvelle carte scolaire, lundi dernier. Personne ne s'y attendait vraiment, et sûrement pas l'enseignante spécialisée qui encadre cette classe depuis 25 ans.

Logique budgétaire

«Chaque année, nous recevons entre dix et douze enfants que nous suivons sur deux, trois ou quatre ans. Je rappelle que la jauge maximale est convenue à douze», explique Françoise Pardigon. Douze comme le nombre d'élèves préinscrits pour la rentrée 2010... Aux yeux de l'institutrice et de la présidente de l'association des parents d'élèves de cette école, Nathalie Stéphan, cette mesure ne peut être comprise que comme un choix budgétaire de l'inspection d'académie. «On sait que deux unités pédagogiques d'intégration (Upi) vont être ouvertes à la rentrée à Carhaix et Landivisiau. Ces unités sont les suites logiques des Clis, une sorte de classe de collège, mais ne les remplacent pas». Sauf que «deux Upi équivalent à quatre Clis en temps d'enseignement» et que «quatre Clis sont supprimées dans le Finistère». CQFD, ou presque. Car ici, dans cette école classée en zone d'éducation prioritaire, la pilule de la «logique financière de l'État» ne passe pas du tout. Et pour cause. «Quand les élèves arrivent en Clis, ils sont déjà en retard et ne savent pas lire. Je m'applique à leur donner un niveau, et les meilleurs en sortent avec celui de CE2», insiste l'enseignante.

Des ponts nombreux entre cette classe et les autres

Dans l'école Langevin, les ponts entre cette classe et les autres, plus «classiques», sont nombreux. «Il n'y a pas de différences entre les enfants qui sont du même quartier», note Nathalie Stéphan. «Certains de mes élèves vont parfois dans la classe ordinaire de CE2 pour faire des maths ou du français», complète Françoise Pardigon. Révoltés et écoeurés par cet arbitrage, parents et enseignants ne savent plus trop quoi faire pour inciter les autorités à un revirement de jurisprudence. D'autant que personne ne sait où iront les élèves en cas de fermeture, les Clis proches étant déjà au complet. Loin, certainement.

  • Steven Le Roy

Ouest France Éducation lundi 29 mars 2010

À Brest, l’école Langevin se mobilise pour sauver sa Clis
Éducation lundi 29 mars 2010

Ce lundi soir, à Brest, devant l’école Langevin, des parents d’élèves se sont réunis pour protester contre la suppression annoncée de la Classe d’intégration scolaire (Clis). Elle accueille actuellement dix enfants handicapés (12 maximum). L’Inspection académique tablerait sur sept élèves seulement à la rentrée prochaine. Mais l’association de parents proteste : elle en a dénombré 12 !

Publié dans Langevin Brest

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